Le retour des petits commerçants
Grâce au dynamisme d'une nouvelle génération de commerçants, les petits commerces de proximité font leur retour sur le devant de la scène.
Une nouvelle génération de commerçants
« Bonjour madame, ce sera comme d’habitude, un croissant et une baguette pas trop cuite ? » Si vous vivez dans une agglomération, il est possible que vous désespériez d’entendre cette phrase si anodine. Pourtant, elle devrait faire son retour cette année, en même temps que les petits commerçants.
Depuis une quarantaine d’années et l’apparition de la grande distribution et des centres commerciaux, on parle de la disparition progressive des commerces de proximité. Pourtant, grâce au dynamisme d’une nouvelle génération de commerçants, ces lieux à la fois pratiques et conviviaux font leur retour sur le devant de la scène. En effet, selon Jonathan Chelet, cofondateur de la start-up PetitsCommerces : « En dix ans, leur nombre a bondi de 40 % en France et - tenez-vous bien - de 111 % à Paris. ».
D'où provient ce changement?
La raison est simple : les modes de consommation ont évolué. Le public demande plus de services, plus de personnalisation et surtout, est plus que jamais attentif à la qualité des produits, notamment pour l’alimentation. Les petits commerces d’aujourd’hui répondent parfaitement à cette problématique puisqu’ils encouragent des circuits de distribution courts, une consommation locale et un meilleur sourcing des produits. De plus, en privilégiant un caviste au supermarché, le consommateur a accès à une expertise, des conseils, ainsi qu’à une authenticité incomparable.
Par ailleurs, autre chiffre encourageant : selon une étude de la Direction Générale des Entreprises d'avril 2016 « les centres-villes des grandes agglomérations connaissent un renouveau des supérettes avec un gain de 350 établissements sur un total de 750 ouvertures supplémentaires en France entre 2003 et 2012.»
Comment expliquer un tel engouement ?
Notamment pas les reconversions professionnelles. Beaucoup de 35-45 ans s’émancipent de responsabilités qu’ils pouvaient avoir dans des entreprises importantes pour profiter d’un changement de vie et d’un retour aux sources. C’est ainsi que de plus en plus de cadres retournent à l’école pour démarrer un CAP pâtissier ou encore prennent des cours du soir pour devenir traiteur. Mais tout cela est une autre histoire et nous vous donnons rendez-vous très vite pour un dossier spécial reconversion. En attendant, dites bonjour à votre boulangèr(e) de notre part !
Source
Etude Bonial-Nielsen sur l'évolution des enseignes de proximité, Fevad, Commerce Magazine.