Futur énergétique : quels modes de vie demain ? Que faire pour s’y préparer dès aujourd’hui ?

A quoi ressemblera donc le monde de demain en termes d’énergie ? Quels seront les impacts sur nos modes de vie ?
En tant que professionnel, comment vous préparer au mieux à ces futures trajectoires énergétiques ?   

Le point de départ : notre planète se réchauffe trop et trop vite 

Année après année, depuis des décennies, nos activités humaines dégagent en excès des gaz à effet de serre, que la Terre ne parvient pas à éliminer. Cette accumulation provoque la hausse de la température de notre planète, et entraîne dans son sillage une multitude de conséquences en chaîne : dérèglement climatique, sécheresses intenses, pénurie d’eau, incendies violents, tempêtes, déclin de la biodiversité. Au final, c’est tout le vivant, y compris notre espèce, qui se retrouve menacé. 

Pour endiguer ce phénomène dramatique, des engagements ont été pris collectivement, à toutes les échelles (nationale, européenne, mondiale). En 2015, 196 pays se sont ainsi engagés lors des Accords de Paris à « maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter l'augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. ». L’Europe, de son côté, ambitionne de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030, et leur fin totale d’ici à 2050. 

Des solutions sont également mises en place, à commencer par la décarbonation, c’est-à-dire tout ce qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre rejetées par les activités humaines. Une démarche entamée par de nombreux acteurs du monde entier, y compris ENGIE, et qui consiste par exemple à recourir aux énergies renouvelables, aux énergies de récupération, à procéder à la séquestration de CO2 ou bien encore à respecter les quotas du marché carbone.  

Cette mobilisation ne se limite donc pas aux acteurs publics ou aux instances gouvernementales. Les acteurs privés s’engagent, eux aussi, de plus en plus pour réduire le réchauffement climatique et préparer un avenir meilleur. 

Construire le monde énergétique de demain : que fait ENGIE ? 

ENGIE s'engage dès aujourd’hui dans la transition énergétique. 

Notre objectif est simple : atteindre le « zéro émission nette » en moins de 30 ans - dans la lignée des ambitions européennes. Et pour cela, nous allons mettre en œuvre une multitude de moyens, à large échelle, tout en garantissant la maîtrise des coûts pour tous, à commencer par ceux des professionnels* :  

• Nous allons par exemple poursuivre notre accompagnement, nos conseils et nos recommandations pour renforcer les notions de sobriété et d’efficacité énergétique, le plus sereinement possible. Baisser son chauffage de quelques degrés, éteindre l’éclairage des espaces inoccupées : les petits gestes déjà mis en place doivent être encouragés et pérennisés sur le long terme.  
• En tant que producteur d'énergie, nous allons également accélérer le développement des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, et en démocratiser l’accès. 
• Parce que les besoins en énergie ne sont pas les mêmes à tous les moments de l’année, nous préparons un système énergétique plus flexible, capable de stocker ou de produire selon la demande. 
• Nous allons tout mettre en œuvre pour proposer des énergies vertueuses : gaz décarboné, biométhane, hydrogène décarboné produit localement. 
• Nous favoriserons enfin les investissements dans les infrastructures électriques, et nous adapterons les infrastructures gazières existantes à un mix décarboné.  

A horizon 2050, nous visons ainsi une baisse de 34% de la consommation d’énergie, et une augmentation de 80% de la consommation d’électricité.  

Plus concrètement, à quoi ressemblera la France énergétique de demain ? Quels modes de vie découleront de ces changements ? 

RTE, le gestionnaire du Réseau français de Transport d’Électricité, s’est penché sur la question. L’entité a ainsi élaboré l’étude « Futurs énergétiques 2050 », dans laquelle sont présentés 3 scénarios, fortement probables pour les années à venir. 
Voici une brève vulgarisation de cette étude afin de vous la rendre facilement accessible : 

Scénario 1 : la trajectoire de référence 

Il s’agit de l’hypothèse la plus considérée aujourd’hui. 

D’après ce scénario, il est probable que nos modes de vie en 2050 ressemblent à cela :  

• Villes, déplacements, entreprises, particuliers : presque toute notre alimentation en énergie s’effectuera à partir de l’électricité. Les énergies fossiles auront presque disparu de notre consommation. 
• L’efficacité énergétique, déjà d’actualité aujourd’hui, sera de mise dans une majorité de foyers et d’infrastructures. Les bâtiments et infrastructures, bien rénovés au cours des 25 dernières années, seront isolés et ventilés – il n’y aura plus de passoires énergétiques. Les appareils électroniques, domotiques seront encore moins énergivores qu’aujourd’hui. 
• Tout ceci dans un contexte où la croissance économique sera bonne (1,3%), où les politiques publiques et les plans mis en œuvre (relance, hydrogène, industrie) seront fonctionnels et où l’industrie manufacturière sera en hausse. 

Une première hypothèse qui fait donc la part belle à l’électricité et à un début de prise de conscience collective... sans trop changer pour autant nos modes de vie. 

Scénario 2 : la trajectoire sobre 

Il s’agit de la seconde hypothèse élaborée, qui imagine un mode de vie bien plus sobre, sur tous les plans. Un scénario qui prône à la fois le collectif et la responsabilité de chacun : 

• Il y aura moins de déplacement individuel, un recours plus important aux transports en commun et à la mobilité douce. 
• La consommation de produits manufacturés (c’est-à-dire un produit né de l’industrie) sera raisonnée 
• L’économie du partage sera bien plus développée qu’aujourd’hui, tout comme le télétravail 
• La sobriété numérique et énergétique seront devenues des réflexes. Baisser son chauffage de 1 ou 2 degrés, éviter le renouvellement trop fréquent de ses appareils électroniques ou encore limiter ses envois d’emails seront monnaie courante ! 

Tout ceci mis bout à bout, les besoins énergétiques seront moindres et permettront de ne plus émettre de gaz à effet de serre. 

Scénario 3 : la trajectoire basée sur une réindustrialisation profonde  

Cette troisième hypothèse place l’industrie manufacturière (c’est-à-dire tout ce qui concerne la transformation de biens, par exemple : alimentation, textile, automobile, chimie...) au cœur de l’économie française. Autrement dit : 

• L’industrie manufacturière augmentera fortement et portera sa part dans le PIB de la France à 12-13% en 2050. A titre de référence, elle avoisine aujourd’hui les 10%. 
• Les investissements dans les technologies de pointe seront nombreux, pour permettre de soutenir cette croissance. 
• Comme ce type d’industrie est très énergivore, les productions fortement émettrices en CO2 seront relocalisées vers des pays qui sont capables de les absorber, afin de pouvoir atteindre les objectifs de la France en matière de GES. 

Trois hypothèses très différentes les unes des autres, et qui auraient donc des impacts significatifs sur nos modes de vie à tous, y compris celles des professionnels. 

Comment donc se préparer dès aujourd’hui à ces changements, même si l’on ne sait pas encore vers quelle trajectoire nous nous dirigeons ? 

S’adapter dès aujourd’hui à ces trajectoires futures, c’est possible : quelques conseils pour vous aider à mieux préparer demain. 

Œuvrer pour la transition énergétique, c’est simple, même quand on gère une activité professionnelle.  

Préparer demain, cela passe d’abord par des petits gestes, simples et assez efficaces : 

• Dès aujourd’hui, vous pouvez favoriser l’achat d’équipements électroniques offrant un bon rendement énergétique.  
• Vous pouvez également trier et réduire vos déchets. 
• Il est également recommandé de faire attention à l’éclairage de son local : choisir des ampoules à faible consommation, installer des minuteries, éteindre les espaces non utilisés... 
• Pourquoi ne pas privilégier le covoiturage dès que c’est possible, ou favoriser les transports en commun ? 

Il existe par ailleurs une multitude d’actions plus engagées - et donc encore plus probantes - en termes d’efficacité énergétique. En voici quelques exemples : 

• Pour tous les Pros, il est également possible d’effectuer des travaux de rénovation, plus ou moins légers.  
• Il est également conseillé, lors du renouvellement de votre flotte professionnelle de véhicules, de privilégier la voiture électrique. 

Conclusion 

Ces premières astuces vous donnent envie d’aller plus loin ?  

N’hésitez pas à consulter nos bonnes pratiques et nos astuces pour réduire votre empreinte carbone... ou à nous contacter pour réaliser le bilan gratuit de votre situation énergétique. 

*Source :

• TRAJECTOIRES DE DÉCARBONATION DE L’EUROPE
• ENGIE’S DECARBONIZATION PATHWAY FOR EUROPE & FRANCE