Tout savoir sur l’installation et l’entretien d’une VMC dans vos locaux professionnels

Mis à jour le 05/11/2025
Mis à jour le 05/11/2025

Vous ouvrez vos fenêtres pour aérer votre salon de coiffure, votre restaurant ou votre boutique ? C’est un bon réflexe, mais ce n’est pas suffisant pour garantir un air sain, surtout en hiver ou dans des locaux mal ventilés. C’est là qu’intervient la VMC — ventilation mécanique contrôlée. Elle renouvelle l’air automatiquement, limite l’humidité, prévient les moisissures et peut même vous faire faire des économies d’énergie si elle est bien choisie.
 
Dans cet article, on vous aide à y voir clair : VMC simple ou double flux, que choisir pour votre activité ? Combien ça coûte ? Et surtout, comment l’entretenir pour éviter les mauvaises surprises ?

Pourquoi installer une VMC dans vos locaux professionnels ?

 

Une bonne ventilation, ce n’est pas qu’une affaire de confort. Elle protège vos murs, vos équipements… et vos factures. 
 
VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée

 

Améliorer la qualité de l’air pour éviter humidité, odeurs et moisissures

 

Dans un salon de coiffure, les produits coiffants et colorations dégagent des composés volatils. Dans un restaurant, la cuisine peut vite créer de la condensation. 

Avez-vous déjà remarqué de la buée persistante sur vos vitres ou une odeur tenace ? Une VMC permet justement de renouveler l’air en continu.

Sans ventilation, l’humidité s’accumule peu à peu. Résultat ? Apparition de moisissures sur les murs, odeurs persistantes, et une atmosphère moins agréable pour vous, vos salariés et vos clients.

Ça peut vous arriver ! 
Par exemple, un traiteur qui stocke ses plats dans une cuisine mal ventilée risque de voir ses murs s’abîmer… et son matériel avec.
Bon à savoir : Aérer VS Ventiler 
Aérer, c’est ouvrir les fenêtres pour renouveler ponctuellement l’air. Ventiler, c’est assurer un renouvellement continu et maîtrisé, même fenêtres fermées.

 

Éviter les pertes de chaleur inutiles et réduire vos factures

 

Pour maintenir un air sain sans VMC, vous seriez contraint d’ouvrir vos fenêtres beaucoup plus souvent que deux fois par jour. 
 
Le problème ? À chaque ouverture, la chaleur accumulée s’échappe, et votre chauffage doit ensuite travailler davantage pour rétablir une température agréable. 
 

Au final, cela augmente votre consommation d’énergie… et votre facture, tout en rendant votre local moins confortable pour vous, vos équipes et vos clients.

 

Être en règle avec les obligations réglementaires

 

Le Code du travail (article R4222-1 à R4222-6) impose une aération suffisante dans les lieux de travail. Pour les locaux sans fenêtres ou avec forte émission de vapeur, une ventilation mécanique est obligatoire. 

La ventilation générale et continue des locaux est obligatoire depuis un arrêté de 1982. La VMC n’est pas obligatoire en tant que telle, mais elle est l’un des moyens les plus efficaces pour y répondre. D’autres dispositifs existent comme les extracteurs individuels ou les systèmes de ventilation naturelle assistée. 

La VMC simple ou double flux comment choisir ?

 

Pour bien ventiler votre local tout en maîtrisant votre confort et vos dépenses d’énergie, il existe deux grandes familles de VMC : la simple flux et la double flux. Chacune a ses avantages selon la taille de votre établissement, son isolation et votre activité.

 

La VMC simple flux : simple, efficace, économique

 

Imaginez votre local comme une grande boîte fermée : l’air à l’intérieur devient vite chargé en humidité, odeurs de cuisson ou poussières. 
 
La VMC simple flux agit comme un ventilateur qui aspire cet air “usé” et humide (on dit air vicié) pour le rejeter dehors. Pour que la pression reste équilibrée, de l’air neuf (et plus sain) entre automatiquement par des petites grilles placées sur les fenêtres ou les murs.

Résultat : l’air est constamment renouvelé, ce qui améliore le confort et évite l’apparition de moisissures ou de mauvaises odeurs. 

Pourquoi on dit que ça peut faire perdre de la chaleur ?

L’air neuf qui arrive vient directement de l’extérieur. 
En hiver, cet air est bien plus froid que celui de votre local déjà chauffé. 
 
Votre chauffage doit donc travailler davantage pour remettre la température à un niveau confortable. 
C’est ça qu’on appelle “les pertes de chaleur liées à la ventilation”.
Selon l’ADEME, cela peut représenter jusqu’à 20 à 25 % des déperditions de chaleur d’un bâtiment. 
 

2 grands types de VMC simple flux :

  • Autoréglable : le débit d’air est toujours le même, quel que soit le nombre de personnes ou le taux d’humidité.

Adapté pour les locaux où la fréquentation est assez stable : bureaux, agences, boutiques ouvertes toute la journée.

  • Hygroréglable : le système mesure l’humidité et ajuste automatiquement le débit d’air.

Plus économique, car il augmente la ventilation uniquement quand c’est nécessaire (pendant le coup de feu en cuisine, ou aux heures d’affluence) et la réduit le reste du temps. Idéal pour les restaurants, cafés, salons de coiffure, etc. 

 

Débit d’air : c’est le volume d’air renouvelé chaque heure, exprimé en m³/h.
Air vicié : air intérieur pollué par l’humidité, les odeurs ou les produits d’entretien. 

 

La VMC double flux : comment ça marche et pourquoi c’est plus performant ?

 

La VMC double flux va plus loin : 
Elle ne se contente pas d’extraire et de faire entrer l’air neuf. 
Elle utilise un échangeur thermique qui capte la chaleur de l’air sortant pour réchauffer l’air entrant (sans les mélanger).

Concrètement :

  • L’air intérieur, encore chaud, passe dans l’échangeur avant d’être rejeté dehors.

  • L’air extérieur, froid, passe lui aussi dans l’échangeur et “récupère” cette chaleur.

Résultat : 

L’air neuf arrive déjà préchauffé. 

Moins besoin de chauffer derrière. 

Jusqu’à 15 % d’économies sur la facture de chauffage  

 

Où est-ce intéressant ?

La double flux est surtout recommandée :

  • dans des locaux bien isolés et étanches à l’air (par exemple, un restaurant refait à neuf ou une boutique rénovée).

  • si la surface est moyenne à grande ou qu’on veut limiter les nuisances sonores venant de la rue (car l’air n’entre plus directement par des grilles).

 

En résumé, que choisir entre simple flux et double flux ?

 

Pas besoin d’être ingénieur pour se repérer :

  • La VMC simple flux est simple, moins coûteuse à installer et suffit largement pour des locaux anciens, peu isolés ou où les travaux importants ne sont pas prévus. Elle renouvelle l’air sans trop de contraintes.

  • La VMC double flux va plus loin : elle récupère la chaleur de l’air sortant pour préchauffer celui qui entre, ce qui réduit les besoins de chauffage. 
    > Plus chère à l’achat et à l’entretien, mais plus rentable sur le long terme si vos locaux sont déjà bien isolés et récents ou rénovés. 

 

Quel budget prévoir pour l’installation et l’entretien ?

 

  • VMC simple flux autoréglable : entre 500 et 1 000 € HT pose comprise.

  • VMC simple flux hygroréglable : 700 à 1 200 € HT.

  • VMC double flux : 2 000 à 4 000 € HT, voire plus selon la surface.

Entretien annuel : compter 100 à 200 € HT pour une vérification par un pro.

 

Quelles aides ou accompagnements disponibles pour les pros ?

 

  • Certificats d’économies d’énergie (CEE) : primes possibles pour VMC double flux performante.

  • MaPrimeRénov’ Pro (à venir courant 2025) : pour certains travaux de rénovation énergétique, dont ventilation.

  • Possibilité de financement via les aides régionales ou de l’ADEME (à vérifier selon votre région).


Vous souhaitez remplacer votre VMC par un modèle plus récent ?  
 

Comment entretenir sa VMC pour qu’elle fonctionne longtemps ?

 

Une VMC mal entretenue peut devenir un nid à poussière… et consommer plus que nécessaire.

 

Les bons réflexes à adopter

 

  • Tous les 3 mois : dépoussiérer les bouches d’extraction et grilles d’entrée.

  • Tous les 6 mois : nettoyer les filtres (et les remplacer tous les 12 à 18 mois pour les double flux).

 

un filtre encrassé peut réduire l’efficacité de la VMC de 20 à 30 %.

 

Faire appel à un pro : quand et pourquoi ?

 

Une visite annuelle permet de vérifier le moteur, les gaines et le débit d’air.

Par exemple, un restaurateur qui entretient sa VMC régulièrement évite des pannes urgentes… et des interventions coûteuses. L’entretien préventif coûte toujours moins cher qu’une réparation imprévue. 

 

Les risques si on ne l’entretient pas

 

  • Bruits anormaux, mauvaises odeurs, condensation sur les murs, moisissures.

  • Hausse de la consommation électrique (le moteur tourne plus pour compenser).

  • Perte d’efficacité = retour à la case départ ! 

Choisir sa VMC

 

Une VMC bien choisie, c’est moins d’humidité, moins d’odeurs, moins de pertes de chaleur… et plus de sérénité pour votre activité. Que vous optiez pour une solution simple ou plus poussée, l’important est de l’adapter à votre local et de ne pas négliger l’entretien. Besoin d’aide pour choisir ou faire installer votre VMC ? Des pros peuvent vous accompagner à chaque étape. 
 
ou : Vous l’aurez compris : une VMC bien choisie et bien entretenue, c’est moins d’humidité, moins d’odeurs, moins de pertes de chaleur… et plus de sérénité pour votre activité. 
Que vous optiez pour une solution simple ou plus poussée, l’essentiel est de l’adapter à votre local et de ne pas négliger l’entretien.

Vous souhaitez installer, remplacer ou entretenir votre VMC ? Des professionnels peuvent vous accompagner à chaque étape. 

La VMC dans vos locaux professionnels