Idées reçues sur le biogaz

Comment fabrique-t-on du biogaz et combien de temps cela prend-t-il ? 

Le biogaz résulte d’environ 30 jours de fermentation de déchets organiques dans un méthaniseur et donne lieu également au digestat.  

Et tout cela, grâce à l’action des bactéries. En effet, la méthanisation est le procédé naturel de dégradation de la matière organique par des bactéries, ce qui permet, en l'absence d'oxygène, de produire un biogaz composé de méthane et de dioxyde de carbone.  

Et par déchets organiques on entend plusieurs possibilités. En effet ces déchets peuvent être d’origine animale ou végétale.  

On pense alors aux déchets verts (tonte de gazon, bois morts, ...), ou encore aux déchets agricoles (restant de pailles, déjections animales, ...) et bien d’autres encore. 

Et c’est grâce à la fermentation de ces matières que l’on va pouvoir, naturellement, extraire du biogaz.  

Le digestat… c’est quoi ça ? 

Le digestat, c’est un super engrais qui peut tout à fait se substituer aux engrais chimiques.  

En effet, la fermentation des déchets et le processus de méthanisation produit une autre ressource très précieuse : le fameux digestat.  

Celui-ci est récupéré par les agriculteurs afin de l’épandre sur les sols, car c’est un super fertilisant facilement assimilable par les plantes !  

C’est aussi une des rares sources d’azote minéral d’origine organique. 

La production de biogaz permet donc à le fois une valorisation des déchets organiques, d’utiliser le biogaz comme source d’énergie mais également le digestat comme fertilisant naturel.  

Pour se représenter la chose, on peut donc imaginer la production de biogaz comme un “doublé gagnant” : d’une matière première initiale on en extrait deux autres (biogaz et digestat) que l’on peut réutiliser dans notre quotidien.  

Ok, mais de toute façon produire du biogaz, c’est pas bon pour le climat et ça contribue à l’augmentation de l’effet de serre ? 

Au contraire ! La méthanisation (procédé pour fabriquer le biogaz) contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre puisqu'elle valorise la décomposition de la matière organique sous la forme d’une énergie renouvelable.  
En effet, un méthaniseur capte et transforme des matières organiques qui émettent du biogaz lors de leur décomposition. Sa production permet donc d’éviter le relâchement dans l’atmosphère de CO2 lié à la fermentation des déchets et de le canaliser pour des usages étendus : chauffage, cuisson, transports, ou process de fabrication. 

Le biogaz fabriqué remplace donc les énergies fossiles plus émettrices de gaz à effet de serre. 

Enfin bon, les méthaniseurs c’est dangereux et puis bonjour les mauvaises odeurs non ?  

Rassurez-vous, il y a peu de risques d’explosion d’une unité de méthanisation.  

En effet, il n’y a quasiment pas de pression à l’intérieur d’un méthaniseur. En plus, une soupape de sécurité est systématiquement installée dans les centrales.  

Bon mais dans ce cas là, quid de la pollution de ces installations ?

Et bien la réglementation ICPE (Installation Classée Pour l’Environnement) encadre les sites de méthanisation. Concrètement, elle impose des règles strictes afin de prévenir les risques de pollutions ou de nuisances, notamment pour garantir la sécurité des riverains et se prémunir contre les risques environnementaux.  

Ensuite, pour ce qui est des mauvaises odeurs…

Et bien, au risque d’en décevoir plus d’un : lors de la méthanisation, la décomposition des déchets est réalisée en l‘absence d’oxygène.  

Donc, sans contact avec l’air ambiant, la méthanisation est sans odeur !  

Bien sûr, des odeurs peuvent se faire sentir au moment du transport, du stockage ou lors du déchargement des déchets organiques. Raison pour laquelle des mesures systématiques sont prises pour les atténuer, comme l'utilisation d’acides gras. 

Mais alors est-ce que le biogaz peut s’inscrire dans une notion d’économie circulaire ?

C’est tout à fait envisageable puisque les méthaniseurs peuvent être installés proches des exploitations agricoles et des unités produisant des déchets agro-industriels.  

De fait, le transport de biomasse entre fournisseurs de déchets et méthaniseurs reste limité, s'inscrivant alors dans une démarche locale.  

Bon mais ça sert à quoi le biogaz au final ?

Très concrètement, le biogaz ça sert :

1. à être utilisé, sous forme de biométhane, aux mêmes usages que le gaz naturel (chauffage, cuisson, process industriel, …) 
2. à être utilisé comme carburant pour les véhicules (bio GNV pour les flottes captives comme les bus, les flottes de collectes…).
   
   - En France, par exemple, les bus de la métropole Lilloise roulent au biométhane (carburant crée à base de biogaz) depuis 2006 ! 
3. à terme, le biogaz sert également pour produire de l’électricité et de la chaleur 

Et vous, chez Engie, vous en proposez du biogaz ?

Tout à fait, c’est même l’un de nos axes de développement prioritaires ! 

C’est la raison pour laquelle, dans cet article, vous trouverez plusieurs liens qui renvoient vers notre site et qui apportent des explications pour comprendre ce qu’est le biogaz et répondre à vos questions sur le sujet.   

L’occasion pour vous d’entamer une transition vers des énergies plus vertes dans votre contrat d’énergie. 

Et bien sûr, pour toutes autres questions, n’hésitez pas à nous contacter, nous nous ferons un plaisir de vous renseigner davantage.